Alerte

Les organisations socioprofessionnelles des médias du Niger condamnent la recrudescence des pratiques attentatoires à l’éthique et à la déontologie du métier.

Communiqué des organisations socioprofessionnelles des médias nigériens

Les organisations socioprofessionnelles du secteur des médias, après une analyse de l’état du respect des normes et standards professionnels du journalisme, constatent avec amertume la recrudescence des pratiques attentatoires à l’éthique et à la déontologie du métier.

Ainsi certains organes de presse consacrent l’essentiel de leurs livraisons aux attaques gratuites et abjectes contre des personnes et des institutions, au mépris des dispositions de l’ordonnance N° 034 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse au Niger et des différents Codes Ethiques adoptés par les journalistes. Ces attaques sont dans la plupart des cas accompagnées de chantages et menaces contre les citoyens. A ce sujet, le cas du journal LE MANDAT devenu LE MANDAT PLUS est illustratif.

Ce genre de pratiques rebutent et indignent l’opinion nationale au point que les pouvoirs publics et plusieurs franges de la société se demandent légitimement si la dépénalisation des délits de presse intervenue en Juin 2010 n’est pas une licence à tout faire.

Les organisations signataires du présent communiqué affirment leur attachement à la liberté de presse et au respect de l’honneur et la réputation des citoyens, en rappelant à l’opinion que les organes qui s’adonnent aux pratiques décriées sont pour la plupart créés après la dépénalisation et leurs promoteurs ont investi le secteur des médias avec la conviction qu’ils peuvent tout se permettre sans répondre de leurs actes devant la loi.

Pire, ils ont lancé une campagne de décrédibilisation de toutes les instances de régulation et d’autorégulation de médias pour avoir les coudées franches et agir en toute impunité.

Ces comportements risquent de remettre en cause les acquis arrachés de longue lutte par les professionnels des médias, dont la dépénalisation qui a amélioré l’image du Niger sur le plan international.

Nous lançons un vibrant appel aux pouvoirs publics et à l’opinion pour faire la part des choses entre les médias qui exercent le métier dans le respect des lois et principes professionnels et ceux qui s’adonnent au gangstérisme médiatique.

En tout état de cause, les organisations signataires de la présente déclaration réaffirment leur attachement à la liberté de presse et s’engagent à extirper de leurs rangs toutes les brebis galeuses et autre aventuriers qui discréditent le secteur des médias.

Fait à Niamey, le 30 septembre 2012

Ont signé :

  • Pour la Maison de la Presse, Boubacar Diallo
  • Pour l’ONIMED, Ousseini Issa Djibo
  • Pour l’ANEPI, Ibrahi m Manzo Diallo
  • Pour le RJDH, Saidou Arji
  • Pour le Syntraprep, Alassane Abdou
  • Pour le Syntrapresse, Garba Yari Housseini
  • Pour l’AJN, Hadi Mahamane
  • Pour le Sainfo, Idy Gambo
  • Pour APAC NIGER, Amina Niandou