Alerte

Mali: Danger sur la Liberté de la Presse

Il fallait s’y attendre, les libertés
individuelles – principalement la Liberté de
la Presse – commencent à être sérieusement menacés au Mali. Exerçant
librement leur métier depuis les évènements du 22 mars – date du coup
d’Etat survenu dans notre pays -, les journalistes – ceux de la presse
privée (l’ortm est occupé depuis…) – commencent à subir une pression
énorme de la part d’hommes se présentant comme des éléments de la
sécurité d’Etat.
En quatre jours ce sont deux
journalistes qui se sont vus amenés et interrogés dans les locaux de la
sécurité d’Etat pour des articles non encore publiés ou des articles
publiés dont on voulait coûte que coûte savoir les sources.

Birama Fall – le directeur de publication du journal bi-hebdomadaire
“Le Prétoire”
a été retenu à la sécurité d’Etat quatre heures durant pour avoir
eu…. une information – non publiée – sur un charnier dans les environs
de Kati. C’était samedi dernier.
– Hier
mercredi, c’était au tour du doyen Saouti Labass Haïdara, directeur de
publication du quotidien “l’indépendant” de se faire “embarqué” de sa
rédaction direction les locaux de la sécurité d’Etat pour avoir publié
un “court” article sur un tract qui circulait dans la ville demandant le
départ du Capitaine Sanogo. Il a été retenu environs trois heures de
temps.
Aux deux confrères, il a été demandé –
en substance – de dévoiler leurs sources. Ce qui est contraire à toutes
les règles qui régissent notre profession.

Tout
cela se passe au moment où nous approchons la date fatidique du 22 mai
et ressemble carrément à de l’intimidation vis-à-vis du seul rempart
grâce auquel on peut
encore avoir un peu d’espoir quant à l’avenir du pays et qui ne saurait
être toléré par la corporation. 

Makan Koné,
Journaliste

Président de la Maison de la Presse du Mali,

Bamako-Mali