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PRIX BIBI NGOTA DU JOURNALISME CONTRE L’IMPUNITE EN AFRIQUE

http://www.cjfe.org/resources/features/cjfe-remembers-bibi-ngota

Les articles seront soumis a: bibingota@tribunalarticle53.com. Le dernier délai des soumissions est fixé au 22 mars 2012.

REGLEMENT

‘Un grand problème, très grave, mine l’Afrique : l’impunité politique’, écrit Philippe Orou Sica. ‘La vie politique en est à la fois asphyxiée et criminalisée. Dès lors que l’on accède au pouvoir, un Chef d’Etat se sent, du coup, au-dessus de toutes lois. Son groupe politique et ethnique s’en trouve ainsi, par la même occasion, protégé. D’un côté l’on étouffe les affaires, de l’autre l’on peut tuer, assassiner les opposants impunément, faire la guerre à tout ou partie de son peuple avec un cynisme et une tranquillité de conscience très étranges. Rien ne paraît dissuader ces “politiques” meurtriers.’ A sa définition politique, l’on devrait ajouter des dimensions sociales, économiques, liées au genre, aux questions militaires et à bien d’autres aspects.

Le nom du journaliste camerounais Ngota Ngota Germain Cyrille, plus connu comme Bibi Ngota, s’est lié à la question de l’impunité surtout à cause des conditions de sa mort. En effet, rédacteur en chef et fondateur de Cameroun Express, il fut arrêté en même temps que d’autres collègues, et accusé d’avoir divulgué des documents compromettant des figures importantes du pays. C’étaient des documents impliquant de corruption un haut responsable encore au pouvoir au Cameroun, Laurent Esso. Maintenu à la prison de Kondengui, Bibi Ngota vit son état de santé se détériorer dramatiquement. Admis à l’hôpital pénitentiaire, il y est décédé, son certificat de décès mentionnant ‘l’abandon’, le ‘manque de soins’, tout comme ‘la non assistance’ comme causes de sa mort. La mort du journaliste aura uni les journalistes, dans un élan de solidarité professionnelle sans précédent que ce prix entend perpétuer.

1. Ainsi, il est crée prix Bibi Ngota du Journalisme Contre l’Impunité en Afrique, en la mémoire du journaliste camerounais mort en prison le 22 avril 2010, où il résidait pour un délit de presse.

2. Le prix couronne un travail journalistique d’investigation ou d’analyse publié sous tout support que ce soit, qui couvre des sujets relatifs à l’impunité dans ses aspects économiques, juridiques, politiques, sociaux, droits humains, etc. sur le continent africain. Les articles doivent avoir été publiés l’année précédent l’année d’attribution du prix (par exemple entre Janvier et décembre 2011 pour le Prix 2012).

3. Le prix couronnera des journalistes africains basés en Afrique ou dans la diaspora, mais aussi des journalistes non-Africains travaillant dans les médias occidentaux, ayant écrit sur l’Afrique.

4. Le prix est doté d’un montant de $1000.

5. Une mention spéciale est ajoutée au prix récompensant spécifiquement un journaliste camerounais dont le travail n’aura pas été couronné. Cette mention spéciale n’a pas de dotation financière, et est portée par le journal en ligne ‘dix grammes d’info, dix minutes de lecture’.

6. Plusieurs soumissions peuvent être faites en même temps.

7. Les soumissions en français et en anglais seront acceptées, et pourront être faites par les journalistes eux-mêmes, leurs collègues ou leur rédaction.

8. La proclamation des résultats aura lieu le jour de l’anniversaire de la mort de Bibi Ngota, le 22 avril de chaque année.

9. Les membres du jury du prix sont au nombre de 6 et sont désignés chaque année. La liste des membres du jury ne pourra être publiée qu’en cas de nécessité.

10. La désignation du lauréat a lieu au vote de la majorité des membres du jury. Au cas où la majorité ne serait pas acquise par vote, le président du jury déciderait par un double vote, de quel candidat serait le lauréat.

11.Les articles seront soumis a : bibingota@tribunalarticle53.com.
Le dernier délai des soumissions est fixé au 22 mars 2012.