COMMUNIQUÉ DE PRESSE
(Pour diffusion immédiate)
L’ONUDC renforce la lutte contre la méthamphétamine au Burkina
Dakar, 16 août 2016—Le Bureau régional de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), en collaboration avec les autorités Burkinabè, a organisé du 16 au 19 août 2016, à Ouagadougou au Burkina, un atelier de formation sur les « stratégies opérationnelles de lutte contre le trafic illicite de méthamphétamine ».
Cette formation qui visait à renforcer les moyens du pays à lutter contre les stupéfiants a été menée dans le cadre du Projet d’appui au Plan d’action régional de la CEDEAO sur le trafic de drogue, la criminalité organisée et l’abus de drogues en Afrique de l’Ouest financé par l’Union européenne (Bureau d’Abuja). Il est mis en œuvre par l’ONUDC en collaboration avec la CEDEAO.
A l’ouverture de la session, des représentants du Gouvernement, du Bureau de l’Union européenne à Ouagadougou, des responsables de l’ONUDC, et ceux du Centre national de lutte contre la drogue…, ont souligné le caractère crucial de cette formation qui ambitionne de contrecarrer efficacement les circuits des substances illicites ainsi que la circulation des nouvelles drogues qui ciblent essentiellement la jeunesse au Burkina.
Au total, quinze policiers, gendarmes et magistrats issus des institutions d’application de la loi, ont échangé fructueusement pendant trois jours avec le pool de formateurs de l’ONUDC, autour de modules spécialement conçus pour contrer le trafic de la méthamphétamine au Burkina.
L’objectif visé par cette formation était de permettre aux professionnels de l’application de la loi, d’acquérir de nouveaux outils opérationnels pour une stratégie de lutte plus efficiente contre la méthamphétamine. Le renforcement des capacités opérationnelles des professionnels de la lutte anti-drogue devrait bientôt avoir des impacts positifs sur le terrain.
Une évaluation conduite à Ouagadougou en avril 2016, a révélé un usage élevé de la méthamphétamine au sein de la jeunesse, elle a aussi montré que la distribution est largement dominée par des trafiquants en provenance du Nigéria. Et lors de la Journée internationale de lutte contre la drogue organisée en juin dernier, près de 20 tonnes de faux médicaments, de cannabis et d’héroïne ont été incinérées par les autorités Burkinabè.
Des études ont aussi montré qu’à partir des années 2000, l’Afrique est devenue une zone de transit pour le trafic international de stupéfiants en provenance d’Amérique du Sud et à destination de l’Europe. L’instabilité régnant dans certains contextes du continent a constitué un terrain favorable à leurs activités. De nouvelles drogues, plus dangereuses, ont aussi fait leur apparition en Afrique de l’Ouest.
L’ONUDC a mis en place, avec l’appui financier de l’UE, un programme de formation et de renforcement des capacités des institutions et corps (Police, Gendarmerie, Magistrature…) chargés de l’application de la loi dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Le Mali, le Niger, la Guinée-Bissau ont déjà bénéficié des compétences des formateurs de l’ONUDC.
L’ONUDC fournit une assistance technique aux États d’Afrique de l’Ouest depuis 20 ans, par le biais de son Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (ROSEN) basé à Dakar, au Sénégal et de 10 autres bureaux locaux basés dans différents pays de la région. En tant que gardien de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (CTO) et de ses Protocoles, ainsi que des trois Conventions sur le contrôle international des drogues, l’ONUDC a pour mandat d’aider les États membres à renforcer leurs réponses nationales en la matière, en conformité avec leurs obligations internationales.
CNP-NZ