Reporters sans frontières salue
la décision de la Cour africaine des droits de l’homme d’examiner l’affaire des
deux journalistes de l’hebdomadaire burkinabé L’Ouragan condamnés, le 29 octobre 2012, à douze mois de prison
ferme, quatre millions de francs CFA (6 000 euros) d’amende et 500 000 francs
CFA (750 euros) de dommages et intérêts.
RSF avait fustigé à l’époque des
peines “démesurées” (http://fr.rsf.org/burkina-faso-prison-ferme-et-lourdes-amendes-31-10-2012,43619.html)
et rappelé que des privations de liberté pour les délits de presse sont
toujours injustes et disproportionnées. “Nous espérons que la Cour
africaine, une instance supérieure au tribunal de grande instance de
Ouagadougou, sera en mesure de contraindre la justice à revoir sa position. Il
est temps que les autorités du Burkina Faso remettent ces deux journalistes en
liberté”, a déclaré l’organisation.
Issa Lohé Konaté, directeur de publication du journal, et Roland Ouédraogo, rédacteur, sont
accusés de “faits de diffamation, d’injures et d’outrage à magistrat par
voie de presse” suite à une plainte déposée par le procureur du Faso,
Placide Nikiéma. Issa Lohé Konaté avait admis avoir commis une faute
professionnelle et avait présenté ses excuses. Pour plus d’informations, visitez
le site de Media Legal Defence Initiative : http://www.mediadefence.org/project/african-court-hear-case-journalist-imprisoned-defamation.