Être le tamtam qui entraine et motive, c’est la raison qui a conduit des amis, réunis au sein de l’association Galian, à créer en 1996, la radio Salankoloto. Le temps passa et le vin se bonifia. Employant aujourd’hui une vingtaine de travailleurs, Radio Salankoloto occupe une place de choix dans la sphère des radios FM de la capitale burkinabè.
Se sentant proches de la retraite, des spécialistes de la communication, de la gestion et de la justice, mus par le même objectif d’être une autre dimension dans le sens de la promotion et de la sensibilisation de la paysannerie burkinabè, mirent en marche la radio Salankoloto. Ladite radio est fonctionnelle depuis le 2 novembre 1996. « Nous nous sommes dits qu’étant pratiquement vers la retraite, on voit que le Gouvernement a engagé des actions qui participent de l’évolution du paysan… Nous avons mis en place une association appelée association Galian et nous nous sommes donnés pour mission d’avoir des outils qui vont permettre la réalisation de nos objectifs : une radio, une école préscolaire, permettre aux femmes d’avoir des activités génératrices de revenus », se souvient Roger Nikièma, directeur et membre fondateur de la radio. Selon M. Nikièma, le choix du terme “Galian” en mooré se justifie par le fait que Galian représente le tam-tam qui entraîne, motive, etc. « Notre volonté c’est d’être le tamtam qui entraîne », ajoute- t- il.
Roger Nikiema, le Directeur de Salankoloto
Puis vient le temps de choisir le nom que portera la radio. Là aussi les initiateurs ont voulu coller au paysan. C’est ainsi qu’ils choisirent le nom “Salankoloto”. Dans cette région du plateau mossi où est implantée la radio, Salankoloto est un personnage imaginaire bien connu. « Quelque soit votre âge ou votre sexe, ce personnage est collé à vous. Salankoloto c’est votre compagnon permanent. Si vous n’avez personne avec qui causer, vous pouvez causer avec Salankoloto », précise le directeur Roger Nikièma.
Par la création de cette radio de proximité, les membres de l’association Galian entendent soutenir l’action du Gouvernement « parce qu’à l’époque il n’y avait pas tellement de radios privées et pour nous celui qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son, nous avons estimé qu’en multipliant les cloches on entendra plusieurs sons en vue d’étendre ainsi les possibilités d’auto-développement. Voilà ce qui nous a conduits à la création de radio Salankoloto ».
Plus de quinze après le premier son de cloche de Salankoloto dans l’oreille du paysan, plus jamais ils ne se sont quittés. Ce “mariage” s’est plutôt consolidé à travers diverses émissions d’informations, de sensibilisations, de débats dans les principales langues nationales et aussi en français pour la prospérité du paysan et le développement du Burkina Faso.
K. Gabriel Kambou