Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture (SYNATIC)
Mobilisation autour de la Plateforme revendicative
Le Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture (SYNATIC) a tenu une Assemblée générale (AG)mardi 20 mars 2012 à Ouagadougou. L’objet était de rendre compte aux camarades d’une rencontre – du Bureau national – qui a tourné court avec le Ministre de la Communication le 15 mars 2012.
Le Bureau national (BN) du SYNATIC (représenté par quatre membres) a expliqué à une quarantaine de camarades, mobilisée pour l’occasion au Centre National de Presse Norbert Zongo, les conditions dans lesquelles la rencontre avec le Ministre de la Communication s’est déroulée.
En effet, par correspondance datée du 23 février 2012, le BN du SYNATIC a sollicité, auprès du Ministre de la Communication, une audience « en vue de l’examen des préoccupations pressantes des travailleurs de la Communication ». Suite à cette correspondance le Bureau national a été informé par appel téléphonique du Cabinet du Ministre Alain Edouard Traoré que ce dernier le reçoit jeudi 15 mars 2012 à 15h.
Au rendez-vous, le SYNATIC a été surpris de la configuration de la rencontre. En effet, le ministère y avait aussi convié deux autres structures :« le Collectif des anciens agents de maîtrise bloqués en B1 » et le « STOB (Syndicat des techniciens et ouvriers du Burkina) ». Dans son introduction le Ministre Alain Edouard Traoré a signalé qu’une demande d’audience avait été formulée au nom du STOB et du SYNATIC.
Juste après le mot introductif qui donnait la parole aux invités, Abel Ouédraogo s’est empressé de demander la parole pour dire que « en fait la demande a été formulée par M. Tapsoba Ahmed qui est en mission à Bobo, au nom des anciens agents de maîtrise. On s’était réuni, il y avait des éléments du SYNATIC et des éléments du STOB. En tout cas nous, on a fait cette demande en disant il y a des éléments du SYNATIC et du STOB, sinon ce n’était pas le Bureau du SYNATIC en tant que tel… » !
Face à ce qui s’apparente à de l’improvisation, le camarade Secrétaire général adjoint Siriki Dramé, a affirmé toute la surprise, la confusion et l’incompréhension du SYNATIC concernant la configuration de la rencontre. Selon le camarade Dramé, qui s’exprimait au nom du SYNATIC,le syndicat n’a pas été mandaté par sa base pour venir débattre avec des groupes dont il ignore les objectifs et avec qui, il n’a d’ailleurs convenu de rien. Par principe, le SYNATIC s’est donc désolidarisé de cette façon de faire et a souhaité une suite à sa demande d’audience et un examen sérieux de sa plateforme revendicative.
En accédant à la requête du SYNATIC, Alain Edouard Traoré a promis recevoir toutes les structures séparément au plus tard le 15 avril 2012.
Le BN a saisi l’occasion pour présenter aux camarades le contenu de la plateforme revendicative transmise au Ministre. Elle comporte dix neuf (19) points dont six (06) préoccupations urgentes, six (06) préoccupations relatives à l’amélioration du pouvoir d’achat et sept (07) préoccupations concernant l’amélioration des conditions de travail et la formation professionnelle.
Les camarades ont félicité le BN pour, d’abord avoir rendu compte aux militants, puis pour sa clairvoyance et son « courage à ne pas confondre sa voix avec celles de groupes inconnus à la Communication ».
L’assemblée s’est indignée du traitement fait par les confrères de la RTB-télé et de Sidwaya qui ont couvert la rencontre. « Tous ceux qui ont suivi la télé ont pu se rendre compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas ! » a déclaré un camarade.
Les militants ont également réaffirmé leur engagement à la lutte pour l’aboutissement de la Plateforme revendicative et souhaité que leur syndicat maintienne la pression : « tous les journalistes des médias publics souhaiteraient que cette plateforme aboutisse » a soutenu un autre camarade.
Une quarantaine de journalistes professionnels et assimilés a pris part à cette AG qui marque une étape décisive dans l’aboutissement de la plateforme revendicative du SYNATIC.
Aboubakar SANFO
Secrétaire à l’Information