Sams’K Le Jah, musicien, directeur des programmes et animateur à la radio Ouaga FM au Burkina Faso, s’est vu interdire l’accès à la radio Ouaga FM depuis le samedi 30 avril.
Se revendiquant d’un reggae de révolte et de combat, il a plusieurs albums à son actif dont un consacré à Thomas Sankara. Sur les ondes de Ouaga FM, il animait une émission hebdomadaire de reggae durant laquelle il n’hésitait pas à dénoncer le régime de Blaise Compaoré tout en appelant la jeunesse à se mobiliser. Cette émission, ses chansons et son militantisme l’ont rendu très populaire, au sein de la jeunesse burkinabè.
Il a reçu en avril 2007 des menaces de mort après sa participation aux côtés des artistes Smockey et Didier Awadi au concert de clôture de la 2ème édition du FILEP ( Festival International de la Liberté d’Expression et de la Presse), puis sa voiture a mystérieusement brulé devant les locaux de Ouaga FM.
Il fait partie des artistes qui autour de Smockey ont réalisé l’Album « Norbert Zongo : dossier classé ? » dans le cadre de la célébration des 10ans de l’assassinat de Norbert Zongo en décembre 2008.
Depuis les mouvements de révoltes au Burkina Faso nés de la mort à Koudougou de l’élève Justin Zongo, plusieurs voix se lèvent pour exiger la fin du règne Compaoré. Dans ce contexte, Sams’K Le Jah a composé une chanson qui est probablement à l’origine de ces déboires. En effet selon Samsk le Jah, c’est suite à la diffusion de la chanson : “ce président là, ce président ! il doit partir et il partira”, qu’une note de service a été placardée dans les bureaux de Ouaga FM dans laquelle le promoteur de la radio lui interdisait l’accès aux locaux et au matériel.